L'élargissement de la prévoyance professionnelle avantage une minorité

Des études sur les effets de la première révision de la LPP de 2005 montrent que le niveau de prévoyance s'est amélioré auprès d'un tiers des nouveaux assurés. Deux tiers n'en n'ont donc pas profité.

Dans le cadre de la première révision de la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP), le seuil d'accès ainsi que la déduction de coordination ont été abaissé au 1er janvier 2005 afin qu'un plus grand nombre de personnes à bas revenu, notamment les personnes employées à temps partiel, soient obligatoirement assurés dans le 2e pilier. Ainsi, quelque 140 000 employés et chômeurs à bas revenu supplémentaires sont désormais affiliés dans la prévoyance professionnelle. Ceci concerne principalement des femmes ayant un taux d'activité inférieur à 50 %.

L'étude menée évalue sur la base de modèles mathématiques les conséquences sur la prévoyance vieillesse pour ce qui concerne les rentes des 1er et 2e piliers. Il en ressort que l'abaissement du seuil d'accès et de la déduction de coordination n'entraîne que pour environ un tiers des nouveaux assurés une amélioration du niveau de prévoyance. Pour un autre tiers, l'abaissement n'aura aucune conséquence notoire sur leur prévoyance vieillesse. Pour le tiers restant, le revenu disponible lors de l'accession à la retraite ne changera pas, car la prestation supplémentaire de la caisse de pension serait compensée par une diminution équivalente des prestations complémentaires. En revanche, les finances publiques sont allégées, parce que les prestations complémentaires à l'AVS et à l'AI nécessaires sont moins élevées.