Le taux d'intérêt minimal de la prévoyance professionnelle obligatoire passera à 1,75 % au 1er janvier 2014

Le Conseil fédéral a décidé de relever le taux minimal pour la prévoyance professionnelle obligatoire (LPP) pour l'année prochaine de 1,5 % à 1,75 %. Les éléments déterminants pour la fixation du taux sont le rendement des obligations de la Confédération et l’évolution des actions, des obligations et de l’immobilier. Selon l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS), le redressement est dû à la bonne évolution des actions et de l'immobilier au cours de cette année et de l'année 2012.

Evolution positive pour les placements immobiliers et en actions
Selon l'OFAS, les placements en action ont connu une progression positive. Le Swiss Market Index (SMI) a gagné 14,9 % en 2012 et encore progressé de 17,6 % jusqu'à fin septembre 2013. Pour l’immobilier, l’indice Wüest & Partner indique une performance de 6,8 % en 2012. A l'inverse, les cours des obligations à taux fixe ont chuté, car les taux d'intérêt des obligations d'Etat et des autres emprunts ont augmenté. Cette hausse des taux d’intérêt est certes positive sur le long terme pour les institutions de prévoyance, mais engendre une baisse des cours des obligations déjà contractées.

Performance satisfaisante des caisses de pension
Malgré tout, la situation est globalement bonne. L’indice Pictet LPP 93, pour un portefeuille comptant 25 % d’actions et 75 % d’obligations, a augmenté de 5,9 % en 2012 et de 2,8 % de janvier à septembre 2013. La performance des caisses est donc satisfaisante.

Selon des estimations de l'OFAS, la performance moyenne des caisses se situait aux environs de 6,7 % en 2012 et de 4,3 % de janvier à fin août 2013.

L'augmentation tient compte du contexte difficile
Lors de la fixation du taux d'intérêt minimal, le Conseil fédéral a tenu compte du fait que les caisses ne peuvent pas consacrer l’intégralité du rendement à la rémunération des avoirs de vieillesse. L'OFAS indique que la loi les oblige en effet à constituer des réserves de fluctuation de valeur, à faire les provisions qui s’imposent et à remplir leurs obligations légales en termes de rentes.

Or, les réserves de fluctuation sont encore insuffisantes et le taux de conversion défini par la loi est toujours trop élevé. C’est pourquoi il convient d’être prudent lorsqu’il s’agit de relever le taux d’intérêt minimal et de ne pas perdre de vue la stabilité de la prévoyance professionnelle à long terme.