Rente ou capital, un choix fixé par la flexibilité requise

Depuis 2005, les assurés peuvent décider s'ils préfèrent bénéficier d'une rente ou du versement en liquide du capital épargné dans le cadre de la prévoyance professionnelle. Des retraits partiels du capital sont également envisageables. Auparavant, les institutions de prévoyance pouvaient prescrire dans leurs règlements que seule la rente était possible. Cette situation a changé suite à l'introduction de l'art. 37 de la Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP).

Toucher une rente à vie, mais être imposé à 100 %

Les statistiques montrent que la majorité des assurés optent pour une rente. La rente issue de la prévoyance professionnelle doit constituer, avec l'AVS, un revenu compensatoire pour le salaire perçu lors de l'activité professionnelle. Un des principaux avantages de la rente de vieillesse à vie est que le risque actuariel de la longévité de l'assuré est porté par la caisse. A cela s'ajoute que les rentes de vieillesse sont généralement adaptées à l'évolution des prix. L'organe paritaire ou suprême d'une institution de prévoyance décide chaque année si elle adapte les rentes et dans quelle mesure. Un des désavantages de la rente est que le capital qui n'a pas été utilisé pour le paiement des rentes retourne à l'institution de prévoyance au moment du décès de l'assuré. Si ce dernier est marié, le paiement est maintenu sous forme de rente d'époux/épouse – généralement à hauteur de 60 % de la rente de vieillesse. Un autre désavantage réside dans le fait que les rentes sont imposées à 100 % en tant que revenu. La rente est la solution à privilégier face à d'autres placements si la situation financière est modeste, la charge fiscale relativement faible et l'espérance de vie élevée.

Toucher une rente et du capital pour satisfaire des besoins différents

Indépendamment des termes du règlement de prévoyance, un assuré peut demander qu'un quart de son avoir vieillesse lui soit versé en tant que prestation en capital unique. Des solutions plus généreuses sont autorisées, mais doivent être prévues dans le règlement. En combinant un retrait partiel de l'avoir vieillesse et une rente, le retraité s'assure un revenu fixe et sûr pour couvrir ses besoins de base et peut par exemple baisser une hypothèque grâce au capital perçu.

Disposer librement de capital tant que cela suffit

Toutes les prétentions d'un assuré s'éteignent en principe par le versement du capital. La personne peut ainsi atteindre une optimisation financière individuelle si elle investit le capital à bon escient. Elle peut s'arranger en fonction de ses besoins personnels. Le capital qui n'aura pas été utilisé au moment du décès fait partie de l'héritage. En cas de retrait du capital, la personne doit s'acquitter des impôts sur le revenu et sur la fortune. L'imposition s'effectue toutefois en une seule fois et à un taux réduit.

Annoncer le retrait du capital et ce de manière irrévocable

La personne qui opte pour une rente n'a pas besoin de l'annoncer explicitement à l'institution de prévoyance. A contrario, les personnes souhaitant toucher leur capital doivent respecter le délai de préavis stipulé dans le règlement de l'institution de prévoyance. La caisse peut en outre exiger que la personne assurée lui communique au moins trois ans avant le départ à la retraite son souhait de toucher le capital. Une fois que le retrait du capital a été annoncé, il n'est plus possible – une fois le délai écoulé – de faire machine arrière.